Filière viande bovine Mercredi 10 novembre, début des négociations sous l'égide d'un médiateur mais sans le patron de Bigard (Réactualisé à 11h30)
Eleveurs bovins, industriels et distributeurs se retrouvent mercredi pour dégager un compromis sur les prix de la viande mais, en attendant, les producteurs ont décidé de maintenir le blocage des abattoirs Bigard, numéro un du secteur, tant qu'un accord n'aura pas été trouvé. Le patron du groupe Bigard, se fera représenter par deux membres du directoire à la première réunion mercredi de la filière bovine pour tenter de trouver une issue au conflit, a-t-il indiqué dans une déclaration écrite parvenue mardi soir à l'Afp.
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Jean-Paul Bigard, le patron du groupe du même nom, a annoncé mardi soir qu'il se fera représenter par deux responsables de la société à la reprise des négociations mercredi de la filière bovine, alors que sa participation était très attendue par les producteurs avec lesquels il est en conflit. Selon les syndicats, le groupe Bigard a par ailleurs décidé d'assigner en référé des éleveurs pour obtenir la levée des barrages autour de trois abattoirs, dans l'ouest du pays.
Bruno Le Maire, ministre del'agriculture. (© Terre-net Média) |
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Fnsea: "On attend plus qu'une médiation, c'est à dire des résultats rapides"
Suite à la réunion interprofessionnelle qui s’est tenue ce mardi 9 novembe au Ministère de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche, "la Fnsea, la Fnb et JA prennent acte de la nomination d’un médiateur dont on attend plus qu’une médiation c’est-à-dire des résultats rapides pour des revendications justes. ""Par ailleurs, la Fnsea, la Fnb et JA tiennent à rappeler que le plus important est une exigence de transparence et de vérité, portant notamment sur la clarification des transactions dans la filière et la répartition des marges. Nous attendons des résultats avant la fin d’année de l’observatoire des prix et des marges confié récemment à Philippe Chalmin ainsi que sur le système de classification des animaux. " "De plus, la Fnsea, la Fnb et JA en appellent au Gouvernement afin qu’il mette fin aux nombreuses distorsions de concurrence qui pèsent sur les exploitations et la filière françaises, pour un allègement des charges et des contraintes réglementaires." "La situation est extrêmement difficile mais les responsabilités ne sont pas forcément partagées. La crise est là, les producteurs trinquent, les abattoirs et la grande distribution, eux, s’occupent du partage des marges". (F.H.) |
Le groupe de Quimperlé (Finistère), fondé en 1968, est très présent sur le secteur des abattoirs (42%) et beaucoup plus encore sur le marché du steak haché (75%), via sa marque de référence Charal. M. Bigard a pris l'engagement d'être présent personnellement à toutes les réunions de l'interprofession, a tenu à assurer M. Le Maire qui l'a rencontré lundi soir. Pour le ministre, "c'est une grande avancée". Sur le terrain, les blocages se poursuivaient. A Quimperlé, siège historique du groupe, les éleveurs étaient mobilisés autour de l'unité de production sans toutefois empêcher son fonctionnement. Neuf abattoirs étaient toujours bloqués. Les éleveurs de bovins réclament une hausse des prix de la viande de 60 centimes le kilo de carcasse, payé aujourd'hui trois euros.
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